Le refus des diffuseurs de régler les deux derniers versements des droits TV, tant que le championnat ne reprend pas, a des incidences plus ou moins grandes sur les clubs de L1. Si les règlements n'étaient jamais effectués, le PSG et l'OM seraient les plus impactés.
On est le 6 du mois et les clubs de Ligue 1 n'ont toujours pas reçu leur paie. Alors que la crise couve, du fait des pertes en billetterie et sponsoring depuis l'arrêt de la compétition, il y a près d'un mois maintenant, Canal Plus et BeIN Sports ont refusé d'effectuer un versement d'environ 150 millions d'euros attendu hier, l'avant-dernier de la saison (une dernière tranche de 140 M€ est prévue le 5 juin). Si le championnat ne reprend pas, cette manne financière ne sortira jamais des caisses des diffuseurs.
Un nouveau manque à gagner qui ne sera pas imposé de manière équitable aux pensionnaires de Ligue 1. Il convient en effet de rappeler que ce versement du dimanche 5 avril devait être partagé entre les vingt clubs de l'élite selon leur notoriété. Ainsi, le Stade Brestois n'était pas censé percevoir le même montant que le Paris St-Germain. D'après L'Equipe, le PSG devait recevoir 16,12 M€, l'OM 13,90 M€, l'OL 12 M€, St-Etienne 9,45 M€, et ainsi de suite...
Une perte potentielle de 31 M€ pour l'OM, 35,5 M€ pour le PSG
Quant à la dernière traite de 140 M€, sa distribution doit se faire selon le classement sportif. Là encore, les clubs les plus lésés seraient ceux du haut de tableau, à commencer par Paris et Marseille. Le leader (après 28 journées) et son dauphin doivent récolter respectivement 19,44 M€ et 16,90 M€ supplémentaires grâce à ce dernier versement, soit des manques à gagner de 35,56 M€ et 30,80 M€ sur la somme de ces deux versements. Nul doute que le club parisien et ses propriétaires qataris auraient moins de mal à l'assumer que les pensionnaires du Vélodrome, dont les comptes sont dans le rouge depuis trois ans (78,5 M€ de déficit en 2017-18, 91,4 M€ en 2018-19).